C’est dans la discrétion que nous nous rendons sur le chantier pour une visite convenue avec Jacques, qui est alors le propriétaire du SAGA.

L’objectif : signer les papiers de vente !

Direction le chantier naval où Saga est au sec. Nous avons vu quelques photos du voilier mais nous ne savons pas encore réellement à quoi il ressemble après tous ces mois passés dehors sous la pluie bordelaise.

Nous rejoignons Jacques au chantier naval. Il est juché en haut, sur le pont du Saga. Eric est le premier à grimper à bord, pressé comme un gamin le matin de Noel.

Effectivement, il faudra un bon coup de ponçage et de peinture au Saga pour retrouver son éclat. Mais l’envergure des travaux à prévoir est moindre que prévu. Jacques a fait un super boulot à l’intérieur et le pont est en excellent état. Nous sommes heureux de revoir Saga (pour moi c’est une première), et émus de voir se réaliser la première étape d’un objectif bien plus grand que le simple fait d’acheter un bateau.

L’intérieur du Saga est tout de bois vêtu. Les lattes blanches illuminent l’intérieur malgré le temps gris qui nous a accompagné tout au long de notre séjour à Bordeaux. Les meubles des cabines sont posés et parfaitement vernis, il ne manque plus que les matelas.

Reste à achever le carré (espace salon), la cuisine et la salle de bain. Bien entendu, il manque encore l’électronique, les équipement de sécurité et la plomberie. Mais le moteur est déjà posé, et le système d’électricité est impeccable.

Et surtout… Le mât, les voiles et le système de barre à roue doivent être posés.

Malgré l’ampleur de la tâche restant à accomplir pour mettre le Saga à l’eau et le terminer, le bon état général du voilier nous emplit d’enthousiasme. Les travaux seront bien moins ardus que ce que nous imaginions. Nous nous étions préparés au pire…

Nous reviendrons le soir récupérer la pile de plans et de dossiers du bateau, et nous nous retrouverons le lendemain matin au chantier avec Jacques pour signer l’acte de vente.

2018 : Saga fait de nouveau parti de la famille Meunier

Nous signons l’acte de vente en 3 exemplaires, un pour Eric, un pour Jacques, et un pour moi en fin de matinée. L’émotion est présente tant pour nous que pour Jacques qui a de la peine à se séparer de ce voilier auquel il vient de consacrer des années de travail. Nous lui assurons, et le notifions par écrit : il pourra bien entendu profiter lui aussi de navigation à bord du Saga. Nous lui devons bien ça ! Pour ma part je descend du bateau une fois mes papiers signés car cela m’attriste : je ressens et comprend parfaitement son émotion.

Nous réglons le premier mois au chantier naval et reprenons la route : nous sommes pris par le temps, demain nous rendons visite au Grand Père.

Il nous reste à résoudre deux épineux sujets :

  • L’immatriculation du Saga
  • Le financement des travaux

Sur ces deux points, nous avons pris les devant. Eric a contacté la DDTM de Cherbourg et a reçu de précieuses indications de son contact. L’immatriculation fait partie des points qui inquiétaient le Grand Père, le résoudre est donc notre priorité. Et au vue de la réponse de la DDTM, cela devrait être vite réglé ! 😀

J’ai quant à moins pris contact avec le fondateur de la plateforme de financement participatif EKOSEA. L’équipe de Shark Citizen et moi même avions déjà fait appel à Ekosea pour financer le suivi d’une nurserie de bébés requins pointes noirs à Mayotte et cela avait été très concluant. L’équipe Ekosea s’appuie sur un fonctionnement bien encadré et ne laisse rien au hasard, ce qui est un vrai atout lorsque l’on ne sait absolument pas comment construire une campagne de financement !